Présomption d’innocence, droit à présenter sa défense, droit à être entendu
Condamné sans preuve
L’Affaire Battisti
La situation n’a pas changé aujourd’hui, Cesare Battisti n’a toujours pas pu confronter ses accusateurs, et la France n’avait aucune raison (et aucun droit) de revenir sur le jugement (et la parole) donnés. Elle la faite, honte à nous.
Pourquoi me prendre position ? Je ne sais pas. Il existe de nombreuses autres injustices sur la planète, que celle d’un ancien activiste, ex-braqueur rattrapé par son passé. C’est une personne pourtant, et l’injustice est criante. Même le pire des criminels, lorsqu’on l’attrape, on écoute au moins sa version des faits. Excusez moi d’utiliser le langage d’un enfant de six ans, mais ce n’est que la forme simplifiée du droit qu’à chacun de présenter sa défense. À cela ajoutez la vacuité du procès de 1988, des preuves et des témoignages qui font que la justice italienne d’aujourd’hui ne peut réouvrir l’affaire sans se couvrir de honte. Vous avez là l’affaire dans sa plus simple expression, et il ne reste que… un homme poursuivi par les ressentiments des victimes des Années de Plomb, et la présomption d’innocence.
Lisez, écouter, posez des questions. Quelles sont les raisons, écrans de fumée et autres excuses juridico-techniques qui font que, sans avoir pu être présent à son procès et présenter sa défense, il va être directement envoyé en prison jusqu’à la fin de ses jours. Quelle parodie de démocratie est-ce là ? Retrouvez le dossier et l’actualité de l’affaire Cesare Battisti