Internet et politique

Juin 2012

Depuis son origine, Internet est devenu vecteur d’un certain nombre de libertés fondamentales. Il est maintenant la substance de notre vie de tous les jours. Nous l'utilisons pour communiquer, échanger, s'informer, acheter… Liberté d’expression, liberté de circulation des idées, liberté de la copie privée, liberté de diffusion d’opinion, liberté d’accès au commerce… Ces libertés sont menacés par des tentatives de « sécularisation » d’internet. Poussés par des lobbies qui ont leur propre enrichissement en vue, des hommes politiques largement ignorant de la réalité technique et culturelle de d’Internet légifèrent dessus comme si c’était un espace public comme un autre, et, à défaut d’y parvenir, tentent de le policer avec des méthodes orwelliennes.
Internet est visé, ces libertés fondamentales sont en danger. Regardez autour de vous, informez-vous, lisez, signez les pétitions,  rejoignez les associations qui luttent pour préserver vos libertés civiles.



Soutien à James Climent

Les ayant droits et leurs représentants (SACEM, SDRM ) font souffler un vent de terreur sur la république.

Après vous avoir parlé de l’histoire de ZAC qu’ils voulaient mettre en prison, je vous parle maintenant de l’histoire de James Climent.

Il y a un certain temps, en 2005, James Climent, photographe, télécharge de le musique, comme des millions d’autres français. Lui, à défaut de tout autre, fait l’objet d’une enquête, et a été identifié par la police. Commence pour lui une aventure judiciaire. À l’heure où j’écris ces lignes (juillet 2007), malgré ses divers recours, il a été condamné à verser 10 000 euros d’amende à la SACEM, pour téléchargement illégal. La pratique qui consiste à choisir au hasard une personne dans la multitude, et de le condamner à une punition d’une lourdeur sans mesure avec les faits reprochés, est une pratique proprement médiévale « Écrasez-en quelques-uns, cela servira d’exemple aux autres. » Cette conception de la justice est contraire aux principes de la république, contraire aux droits de l’homme, qui exigent que chacun doit être égal devant la loi (DUDH article 7), et que la punition ne saurait être disproportionnée par rapport au crime (DDHC article 8).
Les lois sur lesquelles les ayant droits appuient les poursuites sont elles aussi contraire aux droits de l’homme, qui précisent en son article 1 :

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Vous avez bien lu, nous devons agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. Après l’amour de son prochain, le partage est le premier geste fraternel. Partage avez-vous dit ? Oui, partage du pain, dans une société de biens matériels, mais dans la société d’aujourd’hui, où notre univers proche devient numérique, le bien numérique aussi est appelé à être partagé. Je ne cherche pas à jouer avec les mots : le partage d’un bien, c’est en faire profiter autrui gracieusement ; et le partage d’un bien numérique, c’est la copie. Vous prêteriez votre perceuse à votre voisin qui doit réparer sa maison, mais vous ne lui préteriez pas la berceuse qui va lui permettre d’endormir son bébé ? Vous partageriez votre anti-moustique mais pas votre anti-virus ?

Celui qui criminalise le partage ne fait ni plus ni moins que saboter le fondement de notre société.

Lorque quelqu’un utilise la loi de la république pour criminaliser le partage, au nom de la protection de son revenu ou de sa corporation, c’est manifestement quelqu’un qui détourne l’esprit de la loi.

James Climent a décidé de porter l’affaire devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Aidez le, soutenez sa cause en l’aidant à financer son recours :

Et aussi


Manifeste pour le domaine public


Le domaine public (DP) est l’ensemble des œuvres librement utilisables, car libérés du droit d’auteur, soit pour des raisons structurelles, soit parce-que que le droit d’auteur y a été abandonné ou y est expiré.

Dans l’ancienne économie, le domaine publique représentait les vieux livres, la musique traditionnelle, etc. À l’heure de l’Internet, le DP est le terreau pour la créativité et la production d’œuvres et d’idées par les individus et les groupes non industriels (associations, artistes, écoles…).

Le domaine public est pourtant menacé:

Faites connaître la problématique autour de vous, lisez et signez le Manifeste pour le domaine public.

Parti pirate Français

Parti pirate français

Extrait de leur politique générale :

Les populations du monde n’ont jamais disposé d’autant de nouvelles façons de communiquer ensemble, de commercer ensemble, de se rencontrer et de travailler ensemble. Cette chance, nous avons le devoir de ne pas la laisser gâcher au nom d’intérêts privés ou d’une vision à court terme. Il est de notre responsabilité de choisir entre un progrès qui libère ou un progrès qui asservit, entre une technologie qui construit et une technologie qui détruit, entre un monde durable et un monde jetable-après-consommation. 

Lors des prochaines élections, si ils se présentent, et si ni la droite ni la gauche ne vous inspirent, plutôt que d’aller à la pêche, votez utile, votez Pirate.



Non au volet Internet de l’ACTA



Non aux DRM

Les DRM (digital management rights ou gestion des droits numériques) sont les dispositifs qui, en dépit des lois qui vous en donnent le droit, vous empêchent d’accéder ou d’utiliser vos biens électroniques comme vous l’entendez.
Non aux DRM
Ça commence par la macrovision sur VHS, le zonage et la « protection » anti-copie de DVD, et puis ça s’étend. Avec les DRM, l’interopérabilité est supprimée ; vous ne pouvez pas faire des backups de vos disques (CD/DVD), jouer sur un autre lecteur ou changer de format les fichiers de musiques/films que vous avez achetés ; vous ne pouvez pas mixer/remonter/éditer les sons/vidéos que vous avez ; vous êtes obligé de laisser votre ordinateur se connecter pour acquérir ou vérifier des licenses (et en fait faire et raconter on-se-sait quoi au serveur d’un éditeur) ; vous ne pouvez pas installer les logiciels que vous voulez sur votre pocket (téléphone internet, iPhone, iPads, liseuese d’eBooks…) ; vous avez obligation (HADOPI 2) d’installer un « logiciel de sécurisation » sur votre PC. Les OS, les mini-PC, les téléphones, les pockets sont atteints.

Cliquez ICI pour en savoir plus

Un nouveau concept de DRM est en développement : le UltraViolet. Ce concept prévoit que les biens numériques que vous achetez (vidéo, film, musique…) ne soient plus stockés sur un support physique (CD, DVD, disque dur) mais sur un serveur distant. Ceci vous empêchera de l’utiliser sur vos autres supports (lecteur portable), et permettra de nouvelles limitations très utiles aux ayant-droits pour vous faire payer à l’acte : limitation dans le temps, nombre d’écoutes, etc…

Cliquez ICI pour en savoir plus


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