3 - Sujets fréquemment abordés et autres
Les séries américaines sont l'épine dorsale des productions occidentale de séries télévisées. Elles modèlent les paysages audiovisuels en entraînant les productions locales dans une marche forcée.
Que sont elles, d'où viennent-elles ? Le processus de création des séries télévisées américaines est complexe, et chaque série a ses particularités. On peut cependant en tracer les grandes lignes, afin de mieux comprendre le fonctionnement de ce qui finira de toute façon un jour dans notre téléviseur.
Il y a deux façons de produire une série aux états-Unis. La plus répandue est de faire appel à un network qui diffusera la série. Plus rarement, une série peut être produite directement pour le marché du syndication. Il y a beaucoup de points communs entre ces deux modes de production (dans les exemples cités, nous ne ferons pas la différence entre les deux modes de production)
Tout commence en général par une idée de série qu'a le futur créateur de la série. Il peut y avoir plusieurs créateurs comme dans Twin Peaks, mais ce n'est pas le cas général. Le créateur est souvent un scénariste qui décide de créer sa propre série. Il décrit d'abord le format de sa série : de quoi elle parle, qui sont les personnages principaux, si c'est un feuilleton, une anthologie, etc. Il contacte alors un studio de production. Le format est alors retravaillé par le créateur et les responsables du studio. Quand il est considéré comme fini, la proposition et éventuellement quelques exemples d'épisodes sont présentés à un ou plusieurs networks. À une certaine période de l'année, les networks organisent des réunions où des studios leur présentent des idées de nouvelles séries. Si le network est intéressé par cette série, il financera le studio pour un épisode, un épisode-pilote, pour pouvoir juger sur pièce à quoi ressemblera la série.
L'épisode pilote a donc un double but. D'abord, c'est un épisode test pour prouver au network que la série est fiable et que le studio peut la mener à bien. Dans cette optique, Rod Serling, par exemple, quand il a créé sa série The Twilight Zone (La Quatrième Dimension) conçu un pilote sans science-fiction ni fantastique pour ne pas trop faire peur au network [3]. Le pilote est avant tout un examen de passage. Ensuite, cet épisode aura un énorme impact sur la série si elle est acceptée. En particulier, la distribution du pilote est virtuellement la distribution de la série. Le studio engage un producteur exécutif, souvent le créateur, et ensemble, ils engagent les acteurs et l'équipe technique qui sont payés par le studio avec l'argent du network. Le pilote peut raconter comment tout commence, i.e. la rencontre des personnages, la mise en place du concept de l'histoire ou bien être un épisode comme un autre. Il peut avoir une durée normale ou double. L'histoire peut être à la discrétion du studio ou choisi par le network parmi un ensemble d'épisodes. Le scénario initial est alors encore retravaillé, les décors sont construits, le tournage se fait, on met de la musique, des effets sonores et visuels et quand le pilote est terminé, il est présenté au network. Le network peut alors décider de diffuser le pilote. Mais qu'il le fasse ou non, une décision doit être prise sur la série. Aux yeux du network, un bon pilote doit avoir un certain nombre de caractéristiques : il doit être de qualité, il doit pouvoir plaire au grand public, ne pas trop choquer, avoir été produit dans des délais raisonnables et sans dépassement de budget.
Si le network refuse le pilote, alors la série ne verra jamais le jour. Le pilote, s'il n'a pas déjà été diffusé, pourra l'être à un horaire dépendant de sa qualité. Si le network accepte de financer la série, alors tout commence vraiment. À noter le cas sans doute unique du network NBC qui en 1964 a demandé au Studio Desilu un second pilote pour Star Trek. Si le network finance la série, il peut le faire à raison d'une saison ou d'une demi-saison. Cette dernière solution est parfois choisie si le network a des doutes sur la série ou le studio, ou encore si la première saison doit être diffusée en prime time.
Maintenant que la série entre en production, le studio ré-engage un producteur exécutif, mais pour la série cette fois-ci. C'est bien sûr en général le créateur qui occupe ce poste. Puis on engage les acteurs et l'équipe technique. Des modifications peuvent être effectuées par rapport au pilote, le but étant de faire la meilleure série possible. Ensuite, c'est le travail à la chaîne pour produire épisode après épisode.
La première étape pour produire un épisode est de trouver un scénario. Il existe deux types de scénaristes, les scénaristes du studio appelés staff-writers et les scénaristes free-lance. Les épisodes importants sont la chasse gardée des staff-writers, dont le créateur de la série peut faire partie : ce sont les épisodes où sont révélées des informations clés sur la série. La phase d'écriture d'un scénario peut varier beaucoup d'une série à l'autre. Souvent elle commence par une réunion de remue-méninges entre le scénariste de l'épisode et quelques personnes du studio dont le responsable des scénario, appelé story editor, qui est souvent le créateur lui-même. Le scénariste a reçu auparavant un writer's guide, la bible, pour le familiariser avec la série. Il donne alors ses idées d'épisodes. Chacun participe et on se met d'accord sur une histoire détaillée acte par acte. Un acte est la partie d'un épisode située entre deux coupures publicitaire ; il y a quatre actes par épisode d'une heure (avec la pub). Ensuite le scénariste est chargé de rédiger le scénario. Une fois le scénario remis, il est souvent réécrit par des staff-writers pour être certain que la continuité est respectée, caractériser les dialogues des personnages, ajouter les termes techniques comme dans E.R. (Urgences) par exemple, ou pour ajouter des scènes qui suivent une trame d'épisode en épisode.
Une fois le scénario achevé, l'épisode peut entrer en production. La production d'un épisode se déroule en trois phases : la pré-production, le tournage et la post-production.
La pré-production, comme au cinéma, consiste à préparer le tournage. Un producteur se charge d'évaluer le temps et le coût de l'épisode. Ce dernier point est très important, car en cas de dépassement de budget, le surcoût est pris en charge par le studio lui-même, pas par le network. Le scénario est retravaillé pour qu'il s'accorde mieux avec ces deux impératifs. Au vu du scénario, les décors et costumes éventuellement nécessaires sont conçus. Le réalisateur étudie la façon dont il va tourner l'épisode. La pré-production est sans doute la phase ou le créateur de la série s'investit le plus. C'est aussi dans la phase de pré-production qu'est vérifié si rien dans le texte n'enfreint les lois sur le copyright ou sur les marques.
Le tournage d'un épisode peut durer 6 à 10 jours. Il est donc impératif que les producteurs aient un nouveau scénario chaque semaine. Contrairement au cinéma, le réalisateur n'est pas le maître à bord. Les acteurs connaissent mieux la série que lui. Ensuite, dans une série, c'est le producteur exécutif qui a le dernier mot. Cependant, au moment du tournage, celui-ci est souvent occupé à la pré-production de l'épisode suivant et n'est donc pas toujours présent. Le réalisateur est un employé comme les autres au même titre que le compositeur de la musique. Pour les producteurs, un bon réalisateur est souvent un réalisateur qui respecte les délais et le budget. Twin Peaks a été particulier sur ce point car quand il réalisait des épisodes, David Lynch, co-créateur, faisait comme au cinéma et tournait ce qu'il voulait en s'éloignant parfois radicalement du scénario, au grand dam de Marc Frost, l'autre co-créateur et responsable de la continuité [12]. Par rapport au cinéma, le tournage d'une série est très rapide. Les répétitions sont très brèves. Elles n'ont pas eu lieu lors de la pré-production, car, à ce moment, les acteurs étaient en train de tourner l'épisode précédent avec un autre réalisateur. Les journées sont en général très longues. Même durant le tournage, le scénario peut encore être modifié, par exemple à cause des désirs des acteurs. Des représentants du network peuvent être présents sur le tournage pour s'assurer que tout va bien et que rien n'est tourné qui puisse poser des problèmes lors de la diffusion.
La post-production regroupe le montage, qui doit être précis à la minute près car la durée d'un épisode est calibré exactement mais aussi les effets visuels et sonores, etc.
Il y a en général trois épisodes en production à tout moment : un en pré-production, un en tournage et un en post-production.
Les épisodes sont délivrés au network qui les diffuse dans l'ordre qu'il veut. Il y a donc deux ordres pour les épisodes, l'ordre de production et l'ordre de première diffusion, qui peuvent être très différents, comme pour The Wild Wild West (Les Mystères de L'Ouest) [3]. Certains épisodes produits pour une saison peuvent même être diffusés dans une autre saison, comme ça a été le cas pour Star Trek Voyager. Les épisodes sont diffusés de façon hebdomadaire. Mais le network peut décider de ne pas diffuser d'épisodes une certaine semaine pour cause de jour férié ou d'actualité sportive : on dit que l'épisode est pre-empted. Ce peut être une bonne nouvelle pour le studio, s'il a pris du retard dans la production, car il gagne ainsi une semaine de délai supplémentaire ; mais cela peut être un inconvénient car ça peut rompre la continuité et perturber la fidélisation du public. De multiples préemptions lors de la seconde saison de Twin Peaks sont parfois considérées comme une cause de la perte d'audience puis de l'arrêt définitif de la série [5].
Puis vient la décision du network de renouveler ou non la série pour une nouvelle saison. Comme on le verra par la suite, le nombre de saisons d'une série peut avoir une grande importance pour la vie de la série après le network. Si le network renonce à financer une saison supplémentaire, alors c'en est fini de la série. Sinon, tout recommence. Il est à noter que cette décision peut être donnée avant ou après la production du dernier épisode de la saison courante. Si la décision est connue, alors cet épisode peut prendre en compte le fait qu'il y aura une suite, par un cliffhanger par exemple, ou qu'au contraire c'est le dernier épisode de la série, comme dans Happy Days (Les Jours heureux). Si la décision finale n'est pas connue, la série peut s'arrêter brutalement comme Lois & Clark The New Adventures of Superman ou Alf qui se sont terminés sur un cliffhanger non résolu.
En cas de renouvellement, des modifications peuvent être décidées. Par exemple, on peut modifier le générique, les acteurs peuvent renégocier leur contrat, certains peuvent quitter la série et d'autres peuvent arriver, certains peuvent demander à réaliser des épisodes. Ces changements peuvent venir des acteurs, du studio ou du network. L'horaire de diffusion, choisi par le network, peut changer pour différentes raisons : si la série a du succès, on peut la déplacer à une heure de plus grande écoute, sinon, au contraire, faire en sorte qu'elle laisse la place à une autre série. Le changement d'horaire peut aussi avoir pour but d'éviter une concurrence difficile avec une autre série sur un autre network.
La série va donc vivre ainsi sa vie saison après saison. Une fois l'arrêt définitif de la série annoncée par le network, tout n'est pas forcément terminé pour la série. Il existe une vie après le network : les droits de rediffusion peuvent être cédés à des chaînes locales. C'est le syndication. Les chaînes locales vont rediffuser la série à un rythme quotidien. C'est pourquoi, elles sont plutôt intéressées par de longues séries. On dit souvent que pour qu'une série ait des chances sur le marché du syndication, elle doit comporter au moins trois saisons [9], voire une centaine d'épisodes. La rediffusion en syndication peut être l'occasion pour une série de trouver un autre public et pour certaines même le succès [8].
Les séries suivantes sont, ou ont été, produites grâce à un network [11] : Beverly Hills 90210, Dr. Quinn, Friends, Melrose Place, Millennium, N.Y.P.D. Blue, Star Trek, Star Trek Voyager, The Simpsons, The Twilight Zone, The X-Files (normalement cette liste est bonne, bien qu'on les ai citées de mémoire).
La seconde grande façon de produire une série aux états-Unis, c'est de la produire directement en syndication. Cette idée est venue dans les années 1980, entre autres parce que beaucoup de séries considérées maintenant comme cultes n'ont trouvé leur succès qu'avec leur rediffusion en syndication. Quasiment tout ce qui a été dit pour la production avec network s'applique au syndication, en particulier sur la production au jour le jour, mais des différences existent.
En syndication, le studio finance en général la série sur ses fonds propres et se charge de démarcher des stations locales qui acceptent de diffuser la série. C'est le principe du pré-achat. Il n'y a donc pas à proprement parler de pilote pour cette série, même si la production du premier épisode est, comme pour un pilote, très différente de la production des autres épisodes, ne serait-ce qu'à cause de la distribution des personnages principaux. Pour qu'une série inédite ait du succès en syndication, il faut qu'elle soit diffusée sur au moins 75 % du territoire des états-Unis. Au début, ces séries étaient à petit budget pour limiter les risques, mais maintenant des séries à gros budget voient le jour en syndication, Babylon 5 par exemple. L'inconvénient majeur d'une telle production est le risque financier que prend le studio. L'avantage est l'absence de network et de sa censure.
Le studio et les stations jouent donc le rôle de fournisseur et de clients. À ce titre, le studio doit respecter les spécificités de chaque station. Par exemple, s'il veut faire un épisode de double durée pour le début ou la fin d'une saison, le studio doit prendre en compte le fait que certaines chaînes ne voudront pas bouleverser leur grille de programme. Un tel épisode est donc souvent proposé en deux versions : un épisode de double durée ou deux épisodes de durée normale. Une station pourra ainsi choisir de changer sa grille de programme et diffuser la version double durée ou bien de diffuser les deux parties en commençant la diffusion une semaine plus tôt ou une semaine plus tard. Ces deux versions ne sont pas complètement identiques. Comme leurs durées totales doivent être égales, des scènes sont coupées lors du montage de la version en deux épisodes pour faire de la place au générique supplémentaire. De plus, pour que la première partie se termine à un endroit convenable, certaines scènes peuvent etre montées dans un ordre différent. Une autre conséquence de cette pratique est que le nombre d'épisodes d'une série dépend de la façon dont on les compte, et provoque des tempêtes dans les fans-clubs.
Financièrement, le network et le studio finançant une série ne sont pas dans la même situation. Le network reçoit de l'argent dû à la vente des créneaux publicitaires revendus à des annonceurs. Plus la série a du succès, plus le prix des emplacements publicitaires augmentent et donc plus le network s'enrichit. La cause de l'arrêt d'une série est donc en général la baisse de l'audience et le désintérêt des annonceurs. Par contre, en syndication, le studio vend à un prix forfaitaire sa série à une station locale qui récolte pour son propre profit l'argent des annonceurs. Si la série a du succès, ce sont les stations qui s'enrichissent, pas le studio. Cela peut amener à des situations curieuses, comme l'arrêt en plein succès de la série Star Trek, the Next Generation [4].
Autre différence, comme la série est vendue séparément à de nombreuses stations locales, elle n'est pas diffusée le même jour de la semaine partout aux états-Unis, ce qui cause encore des problèmes aux fans discutant sur des groupes de discussions ou des listes de diffusion.
Pour mémoire (et sauf erreurs), les séries suivantes sont, ou ont été, diffusées directement en syndication [11] : Babylon 5, Baywatch (Alerte à Malibu), Star Trek Deep Space Nine, Star Trek, the Next Generation, Tarzan, the Epic Adventures, Xena.
La séparation entre ces deux types de production n'est pas hermétique. Le studio Paramount par exemple produit actuellement deux séries Star Trek, l'une pour un network, Star Trek Voyager, et l'autre pour le syndication, Star Trek Deep Space Nine [4]. Quant à Baywatch, après la décision du network d'arrêter de le financer, il semble avoir trouvé un financement grâce à des chaînes européennes et est maintenant diffusé en syndication.
Sources : [1] : Star Trek de William Shatner et Chris Kreski, [2] : Inside " Star Trek " : The Real Story de Herbert Solow et Robert Justman, [3] : Générations Séries ; ainsi que [4] : Cinephage, [5] : Le Guide du Téléfan de Francis Valery, [6] : La Télévision Américaine, [7] : Star Trek de Stephen E. Whitfield et Gene Roddenberry, [8] : Star Trek Movie Memories de William Shatner et Chris Kreski, [9] : Star Trek Phase II: The Lost Series Judith et Garfield Reeves-Stevens, [10] : Star Trek 25th anniversary, [11] : TV Guide, [12] : Wrapped In Plastic.
Les sitcoms (voir définition à la fin du document) sont un genre à part, prisé aux États Unis, et dénigré en France. Même dans les meilleures et plus récentes publications françaises, on sent un souffle de mépris lorsque le mot "sitcom" est prononcé. Les chevaux de bataille des critiques hâtifs : les rires enregistrés, des dialogues fades, des comédiens superficiels. Et pourtant, en y regardant de près, tous ces griefs sont à mettre au compte de... la traduction... et la production française.
Chaque épisode d'un sitcom (entendez par là les sitcoms anglais ou américains à partir des années 1980) est tourné en une semaine, après bien sûr un travail d'écriture de plusieurs jours. Généralement, le début de la semaine est consacré à la lecture des scènes pour éventuellement réécrire quelques scènes qui ne passeraient pas. Puis les acteurs répètent les scènes, d'abord sans les caméras, puis avec le réalisateur qui règle les placements et met en place les gags visuels. À la fin de la semaine, l'épisode est tourné en public, dans l'ordre des scènes. Le tournage prend facilement 2 heures. Les scènes qui ne peuvent pas être jouées devant le public (car nécessitant un décor sur un autre plateau, un tournage préalable en extérieur, des effets spéciaux délicats...) sont projetées au public à leur place dans la trame de l'épisode, afin qu'il puisse suivre l'histoire. Ainsi, après le montage et le mixage, un sitcom se retrouve-t-il enrichi d'une ambiance provenant d'un vrai public (rires, applaudissements...). Malheureusement, lors de la phase de doublage en France, la piste son étant effacé pour l'insertion des dialogues français, l'ambiance est ajouté grâce à une "boîte à rires".[*]
Lorsque l'on cite un titre, on doit respecter certaines règles quant à sa typographie. Si ce titre est inséré dans un texte, on le met en italique (souligné si les italiques ne sont pas disponibles). La position des majuscules dépend de la langue du titre. Les titres inclus dans des titres se mettent entre guillemets.
Les mots qui portent une majuscule naturellement la gardent.
Mettre une majuscule :
Source : The UVic Writer's Guide (http://www.maclab.uvic.ca/writersguide/Pages/CitCapiTitles.html).
Les mots qui portent un majuscule naturellement la gardent. Les noms de jour (lundi...), de mois, les mots comme "enfer", "bien", "mal" n'en portent pas en français. Les accents et cédilles restent sur les majuscules.
Mettre en majuscule la première lettre du titre.
Il y a deux types de titre :
Source : La Présentation matérielle d'un manuscrit dactylographié de H. Vairel, d'après le Lexique des règles typographiques en usage à l'Imprimerie nationale.
C'est une question qui revient souvent dans le groupe, mais il faut reconaître qu'M6 n'est pas la seule à faire ça. Personne ne sait vraiment pourquoi. La réponse est sûrement dans l'incompétence de ses employés et le mépris que ces chaînes ont de leurs téléspectateurs de séries TV.
M6 se justifie en disant qu'ils sont forcés de déplacer à des heures tardives des épisodes qui ne conviennent pas à toutes les tranches d'âge. Cette raison est certainement valable pour les séries dont la diffusion s'étale sur toute une soirée (spécialité française, par exemple The X-Files...), mais pas pour les séries dont le créneau est fixe (Sliders, Space: Above and Beyond...).
On peut aussi noter des perturbations dues à l'actualité : Quantum Leap et l'épisode Lee Harvey Oswald diffusé (mal à propos étant donné le contenu de l'épisode) le jour de la commémoration de l'assassinat de J. F Kennedy ; l'épisode Souvenir d'Oubliettes de The X-Files supprimé à cause de la psychose pédophile en France et en Belgique à l'époque.
Il a été noté des insertions de vieux épisodes dans les inédits, probablement pour diluer des diffusions prisées, en comptant sur l'amnésie des téléspectateurs.
Bien que cette pratique ne soit pas très grave pour certaines séries, surtout les série britanniques des années 1960 (The Avengers, The Saint...), il est très rare que les séries américaines des années 80 et 90, sitcoms ou dramatiques, n'aient pas une trame narrative qui structure l'ensemble de la série, même si c'est parfois d'une manière assez lâche. En changeant l'ordre, les chaînes détruisent toute la créativité que les auteurs ont mis dans cette trame narrative qui suit délicatement le fil des épisodes. C'est une catastrophe pour le public, une gifle pour les créateurs, et un gâchis pour le taux d'écoute.
D'autres chaînes bien sûr sont familières de ce forfait [IV]. TF1 (21 Jump Street, Picket Fences en 1999), RTL-9 (Air Wolf : mélange saisons 1 et 3), y compris canal Jimmy et Série club, en général par erreur (Seinfeld, Dream On). Dans ce cas n'hésitez pas à prévenir et interroger la chaîne.
Des propositions de ce genre arrivent souvent dans le groupe, en vue de créer des groupes dédiées à des séries particulières. Le choix s'est plutôt porté sur un regroupement thématique avec une branche sf (d'autres ont proposé des branches fantastique, sitcom, policier...).
Ce n'est pas à cette FAQ de répondre à cette question. Le débat sur la création de groupe, s'il peut-être évoqué de manière informelle dans fr.rec.tv.series, doit être tenu dans fr.usenet.forums.evolution (qui n'a rien à voir avec les séries) selon un certain protocole. Un appel à discussion dans les formes doit être posté, puis, après plusieurs semaines de débats, la proposition peut passer au vote si les intervenants sont arrivés à un consensus. Voir les règles de création de groupe (ftp://ftp.univ-lyon1.fr/pub/faq/by-name/fr/creer-un-groupe-fr).
Cependant, afin d'éviter de faire des propositions vouées à l'échec, leurs auteurs seront avisés de prendre conscience des éléments suivants :
Extrait de l'article L.122-5 (loi du 1er juillet 1992, n° 92-597) :
"Lorsque l'oeuvre a été divulguée, l'auteur ne peut interdire :
On peut en déduire qu'il est autorisé d'enregistrer des documents diffusés à la télévision, et de copier les cassettes ou disques qui nous passent entre les mains dans la mesure où l'usage que l'on fait des copies est strictement privé. Cependant, si l'oeuvre copiée a été obtenue d'une manière illégale, le copiste peut être passible de recel s'il agit en connaissance de cause.
En ce qui concerne les cassettes et disques pré-enregistrés, le prêt, la vente, la location, la diffusion en public sont interdits sans autorisation des ayant-droit. La diffusion est considérée comme publique dès que l'on sort du cadre familial, que la jurisprudence définit au sens le plus strict qui exclut les copains (amants ou non), les collègues... La gratuité ne change rien, tout au plus peut-elle éviter des circonstances agravantes.
La législation française dans ce domaine ne fait pas la différence entre des buts de diffusion culturelle, sociale ou commerciale ; entre les activités commerciales, associatives ou privées ; entre la personne privée ou publique, physique ou morale (il n'y a donc pas de passe-droit pour les clubs, les enseignants, les écoles...).
Il faut noter enfin qu'il est arrivé que certains ayant-droits autorisent aux fans de s'échanger des épisodes (voir par exemple la FAQ de Due South).
Le Code de la propriété intellectuelle est disponible sur le site de Jérôme Rabenou : http://www.rabenou.org/cpil.html.
Extrait du décret n° 92-304 du 30 mars 1992 : "Tout détenteur d'un appareil récepteur de télévision est assujetti à une redevance pour droit d'usage. Cette détention constitue le fait générateur de la redevance. Tout dispositif permettant la réception de la télévision est considéré comme appareil de télévision pour l'application du présent décret."
Sont exonerés : les personnes de 64 ans et plus, et celles détentrices d'une carte d'invalidité présentant un taux d'au moins 80% (l'exonération s'applique au foyer) [IV].
Si le programme d'une chaîne ne vous plaît pas, où la façon dont il est diffusé (épisodes dans le désordre, génériques mutilés, insertion d'une marque dans un coin de l'écran, non respect des horaires...), vous pouvez toujours protester auprès de la chaîne.
Le télé-citoyen devrait cependant garder en tête les points suivants :
Un courrier en papier est toujours pris plus au sérieux qu'un
courrier électronique. Les internautes sont souvent
perçus comme des intellectuels privilégiés, et
leur avis n'est guère considéré comme
représentatif par les responsables de chaîne. Certains
téléspectateurs vont même jusqu'à
recommander de masquer la vérité lorsque l'on
écrit aux chaînes, et de se faire passer pour un membre
des cibles préférées des
annonceurs (après tout, une ménagère de moins
de 50 ans demendant Friends en V.O., c'est possible).
Si vous pensez que la chaîne ne respecte pas les règles de
l'audiovisuel français (quota de productions françaises,
abus de publicité, défaut de signalétique...),
c'est au CSA qu'il faut s'adresser, sans oublier de mentionner les date
et heure de la faute :
Comité Supérieur de l'Audiovisuel
39, quai André Citroën
75015 Paris
Les séries télévisées ne sont pas que des produits ou des courts-métrage divertissant. Ce sont aussi des oeuvres artistiques à part entière, dans lesquelles les auteurs (producteur, scénaristes, réalisateurs, comédiens...) investissent leurs efforts, leur coeur et le meilleur d'eux-même. À ce titre, remplacer les textes originaux par des traductions interprêtées par des acteurs locaux souvent anonymes (le doublage) est une modification importante, trop souvent faite aux dépends de l'oeuvre, surtout en ce qui concerne les séries télévisées. Les séries les plus malmenées sont les séries pour enfant (ou considérées comme telles) et les sitcoms (pour lesquels les textes et l'interprétation sont fondamentaux).
Pour tout un tas de raisons, chacun peut préférer vouloir regarder un épisode en V.O. ou en V.F., mais les chaînes qui permettent un tel choix sont rares, et disponibles uniquement que sur certains bouquets de câble ou de satellite : Canal Jimmy, Série club, Comédie, Téva et (dans une moindre mesure) 13e rue.
Le fait qu'aucune chaîne généraliste en France (exception de Téva), service public compris, ne diffuse de séries en V.O., aggravé par la qualité déplorable de quantité de doublages, est particulièrement dommageable pour le PAF.
Pour plus de détails sur les avantages comparés de la VO et la VF, voir la section consacrée à ce sujet dans la FAQ d'fr.rec.cinema.discussion (ftp://ftp.univ-lyon1.fr/pub/faq/by-newsgroup/fr/fr.rec.cinema.affiches/fr-cinema-part2).
Au contraire, les telenovelas sont des feuilletons de soirée, donc de grande audience, faits avec de gros moyens artistiques, techniques et financiers et interprétés par de grandes vedettes confirmées. L'équivalent US des telenovelas brésiliennes, ce ne sont pas les daytime soap operas, mais les primetime soap operas, grands feuilletons de soirée type Dallas, Knots Landing, Falcon Crest, etc. Tout comme les telenovelas : ils ont une grande audience, sont faits avec de gros moyens et de grandes vedettes, ont en moyenne 200 à 300 épisodes, et les changements de têtes y sont rares (dans les telenovelas il n'y en a jamais !).
Il y a deux types de telenovelas, celles dites d'époque, c'est à dire qui se déroulent dans des époques passées de l'histoire du Brésil, et les autres, dites contemporaines, qui se situent à notre époque. Les novelas d'époque sont l'occasion de magnifiques reconstitutions historiques et de passionnantes plongées dans l'Histoire de ce grand et superbe pays qu'est le Brésil. Nous avons pu voir en France quatre novelas de ce genre : Isaura, qui se situe vers le milieu du XIXe siècle, Virgínia, qui se situe pendant les années 1940, alors que la guerre fait rage en Europe et que le Brésil en est épargné, La Préférée, qui se situe dans les années 1920, et Dona Beija, qui se situe au début du XIXe siècle, avant l'indépendance. Mais les novelas contemporaines sont aussi réussies et aussi prenantes que les novelas d'époque, et le Brésil d'aujourd'hui est aussi passionnant que celui d'hier ! Malheureusement, depuis quelques années les chaînes françaises n'achètent plus de novelas d'époque. Mais quand on dit les chaînes françaises, il faudrait plutôt dire la chaîne française ! Car depuis quelques années il n'y a plus chez nous qu'une seule chaîne qui diffuse des feuilletons brésiliens, c'est Téva (actuellement [juin 1999] : Destinées du lundi au vendredi à 15 h).
Pour plus de détails, voire Novelas do Brasil, le site français des telenovelas brésiliennes (http://perso.cybercable.fr/dinastia/nov.htm). Pour savoir qui double qui dans les VF des telenovelas, consultez la base de données de Synchrocity, le site du doublage (http://www.multimania.com/synchrocity/).
Type de série où il n'y a pas de héros récurent, mais plutôt un thème. Par exemple The Twilight Zone, Outer Limits, Les Évasions célèbres... Le genre est un peu tombé en désuétude aux USA en raison du coup plus élevé. Il faut en effet refaire les décors à chaque fois (à l'opposé des sitcom), et sans personnage régulier, le public se fidélise moins facilement. Cependant, on retrouve dans les séries modernes (Quantum Leap, Sliders...) l'influence des anthologies d'antan.
Intrigue, principale ou secondaire, developpée sur plusieurs épisodes consecutifs ou non [Y].
Système déployé par Médimétrie supposé mesurer l'audience, à partir de dispositifs placés dans les téléviseurs des foyers échantillons. En 1990, on parlait d'au plus 1 000 foyers surveillés sur les 20 millions munis de téléviseurs, soit 0.001% (La Loi des séries, Télé-feuilleton). Les magnétoscopes ne sont pas concernés par les mesures. Les foyers sont choisis par Médiamétrie.
Ouvrage de référence définissant les données scénaristiques d'une série, ses principes, son évolution possible, les caractéristiques et les limites des personnages.
Ensemble des oeuvres faisant foi sur une série. Ce concept est pertinent dans le cas de séries ayant engendré des oeuvres dérivées (romans, bandes dessinees, séries télévisées, films...) comme ce fut le cas de Star Trek, de Sherlock Holmes, du Mythe de Cthulhu (H. P. Lovecraft)... En littérature, le canon est en général l'ensemble des oeuvres du premier auteur ; en séries télévisées, c'est souvent l'ensemble des épisodes de la série elle-même.[Y]
Vedette faisant une brève apparition dans un épisode (ou un film), éventuellement en jouant son propre rôle (où un rôle pour lequel elle est connue par ailleurs).
Propriété d'une série ou tout épisode est cohérent avec les précédents.[Y]
Méthode pour résoudre les incohérences au sein d'une série en affirmant que si deux épisodes sont en contradiction, c'est le plus récent qui a priorité. La continuité est rétroactive en ce sens que ce n'est pas le passé qui impose des contraintes au futur, comme dans le cas de la continuité classique, mais le futur qui réécrit le passé.[Y]
Littéralement, se dit lorsque l'on est suspendu au sommet d'une falaise, surplombant le vide. Cela fait référence aux fins d'épisode où les personnages sont laissés dans des situations périlleuses. Ce procédé date des serials du premiers âges du cinématographe. Il se retrouve aujourd'hui surtout en fin de saison, afin d'inciter le téléspectateur à être présent lors de la reprise à la rentrée.
Terme provenant de la génétique (échange de sections entre des paires homologues de chromosomes durant la prophase de la méiose). À ensuite été utilisé dans le domaine de la bande dessinée américaine pour désigner des séries qui se croisent pour un ou plusieurs épisodes (les cas les plus nombreux concernent sans doute Batman et Superman). Le terme est passé dans le vocabulaire des séries télévisées où il désigne le plus souvent un épisode d'une serie ou l'on retrouve un ou plusieurs personnages d'une autre serie (exemple : Simon et Simon, Jessica Fletscher (Murder, She wrote) viennent dans Magnum PI, Ursula de Mad about You vient dans Friends). Dans le cadre de la bande dessinee americaine, ce cas particulier de cross-over est plutot appele Team-up.[Y] Le premier cross-over entre séries de deux networks différents a été entre deux séries de David E. Kelley : Ally McBeal et The Practice (à regarder dans cet ordre).
Qualificatif que l'on donne parfois à une série ancienne ayant laissé une trace vive dans les mémoires, ou à n'importe quelle série qui a développé une forte activité associative ou commerciale.
Dead on arrival (décédé à l'arrivé), terme technique américain pour désigner une victime dans le cas d'un homicide, lorsque la police arrive après le décès. Il semble cependant que le terme s'applique aussi si la victime décède après avoir été prise en charge (des suite de blessures).
Prix annuel accordé aux programmes télévisés par l'American Academy of Television Arts and Science. Bien loin des 7 d'Or français, toujours controversés, les "Emmy" sont très prisés et unanimement reconnus et seraient plutôt les équivalents télévisuels des Oscars.
Série pour laquelle les épisodes se suivent, et doivent donc impérativement être vus dans l'ordre. La limite entre feuilleton et série à épisodes indépendants est parfois imprécise. Le terme feuilleton est parfois utilisé péjorativement, à cause de la réputation des soap operas. NYPD Blue, Dream On, Belphégor sont d'excellent vrais feuilletons qui montrent bien l'indépendance des deux genres.
Élément souvent anecdotique qui devient, de part son apparition répétitive, caractéristique de l'oeuvre. Selon qu'il est discret ou voyant, il deviendra un private-joke des fans (dans The X-Files, l'appartement de Fox Mulder porte le N°42), un symbole de l'oeuvre (le numéro 6 pour The Prisoner, la bande magnétiques dans Mission: impossible) ou un élément de merchandizing (les lunettes de Men in Black).[Y]
Vedette faisant une apparition dans un épisode, pour un rôle important ou non. Lorsque le rôle frise la figuration, on parle de cameo.
Indice d¹audience donné par la société A. C. Nielsen Company. Elle mesure le pourcentage de foyer équipé pour recevoir la télévision et qui regarde effectivement une émission.
Pour les chiffres de la semaine, voir http://www.UltimateTV.com/news/nielsen/.[*]
Abréviation de Los Angeles.
Marché International des Programmes de TéléVision. Rassemblement annuel (au printemps) à Cannes où se fait depuis 1963 le marché des programmes de télévision. Producteurs, distributeurs et diffuseurs de plus d'une centaine de pays s'y retrouvent.
Historiquement, Major désignait les majors companies, c¹est à dire les cinq grands studios hollywoodiens d'avant les années 50 : Paramount, MGM, Warner, Fox et RKO. Puis ces grands studios ont petit à petit ouvert des divisions consacrées à la production télévisée, certains ont disparus, d'autres ont grandi et maintenant Majors désigne les studios Paramount, Universal, MGM, Warner et Fox.[*]
Roman adaptant un film ou un episode d'une serie, avec eventuellement des éléments supplémentaires.[Y]
Littéralement réseau. Groupe de radiodiffusion hertzien américain qui diffuse ses programmes par son propre réseau de chaînes affiliées. Le Network propose des programmes (comme les programmes de Prime Time) à ses chaînes locales qui conservent toute fois des tranches de diffusion pour des programmes locaux. Les trois grands réseaux sont ABC, CBS et NBC. Récemment d'autres réseaux ont été lancés et on compte maintenant avec en plus Fox Network, UPN et Warner Network.[*]
"Nouvelle" en portugais. Genre de soap opera produit et principal représentant du paysage audiovisuel brésilien. Il parait que c'est très mauvais. Inventé par TVGlobo, véritable phénomène de société au Brésil, la France n'en a connu véritablement connu qu'une seule ( surement la meilleure produite) : Isaura qui eut du succès.
Paysage Audiovisuel Belge. L'ensemble des chaînes belges francophones de télévision et par extension (souvent faite par les hommes politiques), toute chaîne francophone ayant autorisation d'émettre vers la Belgique.
Paysage Audiovisuel Français. L'ensemble des chaînes françaises de télévision.
Abréviation de l'américain Police department (P.D. : prononcer pi di).
La police américaine comprend des detectives et des officers. Les detectives
travaillent en civil (Starsky et Hutch, Andy Sipowicz...), ils
mènent les enquêtes, peuvent procéder à des
arrestations, et sont supervisés par un lieutenant, et au dessus un captain. Les officers (cops, blues)
sont en uniforme. Il patrouillent, maintiennent l'ordre, font respecter
la loi, et procèdent et/ou assistent les arrestations. Ils sont
supervisés par un sergeant, lui aussi en uniforme, qui reste en général à la brigade. Les officers sont aussi subordonnés au lieutenant. Au dessus se trouve le captain. Lieutenant et captain travaillent en civil. NB: cet article peut contenir des approximation. [IV]
Épisode test réalisé afin de
vérifier que le concept prévu pour une série est
viable. Après que le pilote ait été tourné,
vu par les producteurs, les responsables de chaîne, et
éventuellement un public test, la série peut-être
enterrée ou commandée, avec d'éventuelles
modifications (y compris un changement de comédiens). Si ces
modifications sont mineures, le pilote servira comme premier
épisode, sinon, il pourra être remonté pour
être intégré dans la série, ou encore mis au
placard. Les changements intervenus entre le pilote et la série
occasionnent parfois de singulières surprises.
Certains auteurs de listes ou d'articles utilisent le numéro
zéro pour désigner le pilote d'une série.
Contrairement au cinéma, où le producteur est celui qui aporte le financement, le producteur exécutif d'une série est une personne chargée de superviser son évolution, aux niveaux artistiques, narratifs, visuels... Il gère le budget et dispose d'une équipe de scénaristes et de réalisateurs.
Aux USA : Indice d'écoute, taux d'audiences... Voir Indice Nielsen.
Aux USA, c'est la période d'une série
correspondant à une année de production, en
général diffusée de septembre-octobre jusqu'au
printemps ou à l'été. Les contrats de production
de série sont rédigés pour une ou plusieurs
saisons ; une série se termine donc sur une fin de saison.
Les changements de saisons donnent souvent lieu à des
modifications du concept, des changements d'auteurs ou de
comédiens, afin de garder à la série des taux
d'audience (ces changements sont souvent fait à l'encontre du
bénéfice artistique de l'oeuvre).
Une saison se termine souvent par un cliffhanger, afin de s'assurer du public à la rentrée.
Certaines séries ne sont produites que pour une demi-saison, et
débutent au milieu de l'année, en remplacement d'une
série annulée prématurément, ce sont les
séries dites mid-seasons [IV].
Épisode débutant une nouvelle saison. Cet épisode résout le cliffhanger de la fin de saison précédente doit être suffisement fort pour que les télespéctateurs aient envie de se remettre à suivre la série.
Feuilleton cinématographique. Vers 1910, les séances de ciné (noir et blanc et muet) étaient beaucoup plus imposantes, et s'y enchaînaient en plus des long métrages des court-métrages, des épisodes de feuilletons, des actualités et des animations diverses. Le genre serial y est né (invention vraissemblablement Francaise [Nick Carter par Victorin Jasset en 1908]) et a perduré jusque dans les années 1960, surtout aux USA. Judex, Les Vampires, Les Mystères de New-York, Tarzan (1933-35), Flash Gordon (1936, 1938, 1940) et surtout The Lone Ranger (une trentaine d'épisodes de 1938 à 1939) en sont des exemples. Les serials cultivaient l'art du cliffhanger, mais se permettaient souvent de tricher (voir le film Misery).[Quelques éléments sont repris de la FAQ d'fr.rec.cinema.discussion ftp://ftp.univ-lyon1.fr/pub/faq/by-newsgroup/fr/fr.rec.cinema.affiches/fr-cinema-part2]
Abréviation de l'américain situation comedy (comédie de situation). Genre de série à courts épisodes (20 à 30 min.) basé sur un petit groupe de personnage en un lieu donné, composant une situation à partir de laquelle des scénarii comiques sont construits. Les personnages constituent souvent un environnement familial ou professionnel et évoluent dans des décors réduits. Dès le premier sitcom, I Love Lucy, le genre est devenu une des pierres angulaires de la production américaine. Considéré comme noble aux USA, le genre est souvent méprisé en France, en raison principalement de la piètre qualité de leur traduction et des productions françaises. La bande-son des sitcoms est assortie de rires et d'applaudissements issus (en version originale pour les productions américaines) d'un tournage en public, d'une projection après coup ou, plus rarement, d'ambiance en boîte. Le mot sitcom étant l'abréviation de l'américain situation comedy, il est masculin. Le rapprochant improprement de l'abréviation situation de comédie, certains l'utilisent au féminin ; l'usage est partagé.
Litéralement : opéra de savon. Le soap opera (parfois raccourcit en soap)
est né à la radio en 1937, inventé par les
lessiviers Procter & Gramble (les inventeurs aussi de la
couche-culotte jetable). Sa version télévisée
était à l'origine un feuilleton quotidien produit par des
vendeurs de lessives pour accueillir au mieux leurs spots
publicitaires. Les histoires de ces productions plutôt
bas-de-gamme reposant essentiellement sur des intrigues sentimentales
mélées à des affaires d'argent et de pouvoir, le
sens de soap opera s'est peu à peu étendu à tous les feuilletons ayant le même ressort scénaristique.
Aujourd'hui, on distingue le daytime soap du prime time soap. Le daytime soap
est l'héritier des productions des lessiviers, feuilleton
diffusé en journée et quotidien. Il présente donc
un très grand nombre d'épisodes par saison, et
nécessite donc un vaste casting, perturbé par des changements d'acteur sur un même personnage au fil des ans
(Santa Barbara, The Guiding Light, etc.). Le prime time soap est tourné avec la qualité attachée aux autres séries de prime time (pellicule, tournage en une semaine par épisode) et on y trouve des séries comme bien sûr Melrose Place, mais aussi Twin Peaks, souvent qualifié de "soap noir".
Groupe qui produit une série. Le studio paie les producteurs, au premier rang desquels le créateur de la série, les scénaristes, les acteurs et toute l'équipe technique. Géneralement, la série est financée par un network qui se charge de la diffusion nationale de la série. Parfois, le studio crée la série sur ses fonds propres et cherche lui-même des chaînes locales pour assurer la diffusion de la série en syndication.[Y]
Terme provenant de Syndicates, sociétés produisant des bandes dessinées destinées à être vendues à des groupes de presse écrite qui les éditent, de manière quotidienne ou hebdomadaire, dans les pages de leurs journaux.
C'est le mode de diffusion pour lequel des chaînes locales achetent des séries déjà produites. Généralement, ces séries ont déjà été diffusées sur un network et les chaînes locales assurent leurs rediffusions à l'horaire et la fréquence de leur choix. Certaines séries, aujourd'hui considerées comme cultes, n'ont connu le succès que grâce a la Syndication. Plus rarement, la chaîne locale peut acheter une série directement à un studio et en assure donc la première diffusion.[Y]
À l'origine : adaptation à la télévision d'un long métrage cinéma (M*A*S*H, Logan's Run...). Par extension : série dérivée. En général, une série dérivée se construit autour d'un personnage d'une série qui a particulièrement plu, et cherche à reprendre le même concept.
De l'anglais to tease : taquiner.
Mot espagnol, qui signifie téléroman (de "tele[visión]": télévision et "novela": roman), c'est à dire feuilleton télévisé. Les telenovelas sont les feuilletons quotidiens de soirée des pays du sud de l'Amérique, et en particulier du Brésil. Mis à part leur rythme de diffusion (six épisodes par semaine) et leur tournage en vidéo, les novelas ont toutes les caractéristiques des "prime time soaps" des États-Unis: diffusion en soirée donc forte audience, gros budget et donc grandes vedettes, auteurs de talent, réalisation soignée, beaucoup de tournages en extérieurs, superbes musiques et chansons, etc, sans oublier les magnifiques génériques ("aberturas", c'est à dire ouvertures, comme on les appelle au Brésil). Et la durée moyenne d'une novela est de 200 épisodes (appelés au Brésil "capítulos", c'est à dire chapitres), donc en moyenne sept à huit mois de diffusion.
Roman racontant une histoire inédite se deroulant dans l'univers d'une serie.
Une version préliminaire de ce document, écrite par
Baptiste Marcel, a été insérée dans la FAQ
d'fr.rec.cinema.discussion en décembre 1996 jusqu'à
la création du groupe fr.rec.tv.series quelques semaines plus
tard.
La FAQ d'fr.rec.tv.series a ensuite été
complétée et remise en ligne le 18 juillet 1997
par son auteur.
Les personnes suivantes ont apporté leurs contributions (les
astérisques indiquées marquent les parties
concernées) :