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À l’occasion du bicentenaire de la naissance de Girard, en 2007, l’association des amis de la Haute Ville de Granville associée à l’éditeur de notre site web ont réédité une de ses nouvelles : Berthe la maréieuse. En 2014, le fascicule été épuisé et a fait l'objet d'une réédition étendue, sous forme de livre.
La Médiathèque Charles de la Morandière à Granville où nous avons conduit une partie de nos recherches. |
La grotte de Lihou, où se sont concrétisés « les plus saints penchants de l’âme ». |
Ce qu’est pourtant la justice des hommes, et à quoi tient pourtant la félicité d’une vie !
Des parents joyeux s’empresseraient autour d’elle ; le carillon des cloches, la voix des amis annonceraient au monde sa délivrance par un hymen de fêtes ; toutes les voix s’adouciraient pour lui murmurer des vœux de félicité : et sa chambre est déserte ; une figure seule sourit près de sa couche, et c’est un sourire de douleur ; il faut qu’elle dévore ses larmes, il faut qu’elle boive en secret son amertume et son fiel. Elle cache son enfant dont elle serait fière, car son orgueil fait sa honte.
Pourquoi ?
Parce que nos mœurs ont fait un crime des plus saints penchants de l’âme, et un trafic de chair des plus chastes nœuds.
Parce qu’un imprudent n’a pas trouvé dans son cœur d’homme assez de fermeté pour se livrer à la vertu.
Il a soufflé sur une existence, et cette existence en fleur s’est desséchée comme la lande de la plaine ; et lui, aux applaudissements, s’endort heureux sur un autre amour.
L’homme a passé là ; comme une limace sur un lis, il en a bu les parfums et la rosée et y a laissé sa souillure ; et l’on rejette le lis ; et la limace cuve son ivresse dans le calice d’une autre fleur.Berthe la maréieuse, p. 33
Granville au XIX |
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Plus d’un demi-siècle s’est écoulé sur cette catastrophe, et cependant le souvenir en est resté si profondément gravé dans la mémoire des habitants de cette partie du littoral, que fort peu des nombreux baigneurs qui, durant les beaux jours, viennent chercher, quelques-uns la santé, la plupart le plaisir, sur cette belle plage sablonneuse, s’en éloignent sans avoir accompli, sur l’invitation des ciceroni du lieu, un tendre pèlerinage à la grotte et aux rochers théâtres des scènes dramatiques de ce récit.
Viens à moi toi dont l’âme à la peine asservie chemine sous son poids sans trêve ni merci. Je te soulagerai moi, la voie et la vie. Vous l’avez dit mon Dieu, confiant, me voici. Ô vous qui m’aimiez, que j’aimais et que j’aime |
La recherche de feuilletons dans les périodiques sur Gallica est une horreur. Il vaut mieux télécharger les documents, et les consulter sois-même chacun avec ses petits logiciels préférés. Dans cette optique, je me suis construit quelques index. Les thumbnails sont trop petits pour lire, mais on voit quand même de quel feuilleton il s’agit. Ensuite, pour chaque fascicule, il y a le lien vers les deux visualiseurs de la BNF et vers une copie PDF.
La copie PDF est la meilleure forme que j’ai réussie à exporter du site (mieux que la version TIFF), mais elle n’est pas aussi précise que la visualisation directe sur le site.
Ces documents sont exportés de Gallicas et insérés ici en conformité avec une license de type CC-BY-NC-SA, et plus exactement : « la réutilisation non commerciale de ces contenus est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source ».
Page créée ca. 2001, par Baptiste Marcel, dernière mise à jour le 05/03/2016 AD.
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